Au sein de cette catégorie de la population déjà invisible, d’autres aidants semblent encore plus insaisissables : les aidants mineurs ou jeunes adultes.
Historiquement, les premières statistiques nationales ont masqué cette portion des aidants. Pourtant, selon l’association JADE (Jeunes Aidants Ensemble), on compte entre 500 000 et 700 000 « jeunes aidants », âgés de 16 à 25 ans, qui assistent au quotidien un proche (famille ou foyer) malade ou handicapé à la maison. Entre 18 et 25 ans, on parle de jeunes aidants adultes.
L’âge moyen lorsqu’ils ont débuté leur aide est de 16,9 ans. Parmi les 13-30 ans, 40% ont moins de 20 ans.
Les jeunes aidants sont d’autant plus invisibles par les acteurs éducatifs, sociaux et médicaux, alors même qu’ils consacrent pour la majorité d’entre eux une durée significative de leur journée en semaine ou le weekend à l’aide apportée. Ce rôle, comprenant souvent des tâches pouvant être effectuées par des professionnels de l’aide à domicile, représente une charge physique et mentale invisible.
41% des jeunes aidants déclarent ne pas avoir eu le choix d’aider. La solidarité familiale prend le dessus, mais c’est là que les risques de se perdre et de s’abîmer se multiplient. La situation des jeunes aidants est épineuse. Les responsabilités prises, souvent imposées à eux, sont particulièrement importantes pour leur âge. La charge mentale que l’aide peut représenter comporte des risques sur leur santé physique, mentale et leur parcours scolaire, notamment lorsque l’aidance débute tôt.
L’Escale des Aidants accueille les aidants dès 18 ans afin de trouver les meilleures réponses aux situations de chacun.
